11 novembre 2017
C'est du passé
La maison arbore encore sa façade qui blanchit dans l'air froid
de l'automne, et derrière les murs le feu a laissé sa griffe violente.
Ma main hésite à pousser la porte en bois qui gémira de vieillesse
et de lassitude. Elle n'enferme plus les beaux jours de la famille.
Non, désormais les pièces sont vides et fades, le sol exhale
quelques relents de tison carbonisé, on marche dans un univers
hanté. Les meubles ternis sont cachés aux yeux des curieux,
et les quelques souvenirs sont entassés dans des cartons.
J'ai perdu mon âme et le goût d'y revenir, même les livres
d'enfant ne me fascinent plus, ils crient le silence des lieux,
leurs couvertures s'envolent par la cheminée, elles deviendront
étoiles pour conter des histoires aux lutins des cieux.
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