9 mai 2018
Le coquelicot
Le coquelicot du bord de la route
se sent seul, arrivé là par hasard
il a rougi dans le gris du macadam.
Longtemps il a déployé ses ailes
froissées, a cherché ses frères,
calme les nuit d'avril, il s'impatiente
désormais. Les fleurs blanches à
clochettes sont passées en fanfare,
il a vu des amants s'embrasser
passionnément presque à le piétiner.
Il attend et mai file ses jours, il compte
ceux qui lui reste. Bientôt il ne sera
plus qu'une herbe folle. Je me penche
et doucement je le cueille comme s'il
était un papillon, je lui caresse les pétales,
il s'envole dans les nuages rapides.
Publicité
Publicité
Commentaires
D
B