17 avril 2018
Façade
La façade de mon enfance a perdu sa prestance,
la maison provençale n'est plus qu'un pan de mur
où la glycine ne pourra enrouler ses volutes.
Je passe et repasse devant, le coeur désolé,
mon sourire aux passants n'est qu'un masque.
Ô Combien de façades, combien de murs,
s'écroulent et tombent laissant orphelins
sans défense les enfants de ce monde ?
Derrière, le vide le néant, on a volé ma vie,
comme on ravit l'espoir des générations
qui perdent en un instant les promesses
de leurs parents. L'existence elle-même n'est
qu'un jeu de miroirs où ceux qui bâtissent
trouvent des avantages aux glaces qui ne
renvoient parfois que la faible apparence
de leur triste et solitaire image de façades.
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