25 novembre 2017
Au moulin
Au moulin de l'enfance, le blé m'a nourri,
et j'ai encore dans la bouche le goût
sucré et râpeux des épis soyeux.
il poussait aussi pour les grands-parents
ils étaient les magiciens de la vie et
sans eux point de seigle et de froment,
Quand les journées froides de l'Allier
annonçaient la solitude de la nature,
je marchais toujours le coeur en fête
je suivais dans la meunerie les pas
de mes ancêtres fiers et travailleurs.
Parfois mes mains plongeaient dans
la farine et je jouais avec le vieux chat
noir qui ornait ses moustaches de blanc,
puis je comptais les sacs rebondis
et odorants, ils partaient vers des villes inconnues,
je rêvais de devenir boulanger pour
retrouver les mille secrets des meuniers.
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